Coup de projecteur sur Setouchi par le Gault & Millau – Japon
C’est toujours avec autant de dynamisme que le guide Gault&Millau s’efforce de mettre en avant producteurs et artisans de la gastronomie.
Le Guide jaune est maintenant présent dans 16 pays et j’ai eu la chance de partir en octobre une nouvelle fois au Japon pour suivre l’équipe sur place qui œuvre avec passion pour valoriser le terroir nippon et dénicher les belles adresses en sortant des sentiers battus.
Après la sortie du Guide Japon en 2017, Gault&Millau se focalise sur différentes régions, et après une belle mise en avant de la région d’Hokuriku, c’est la région de Setouchi qui sera mise à l’honneur dans un prochain guide régional, le fameux « White Guide ».
Loin de l’agitation des grandes mégalopoles japonaises, Setouchi se situe sur la partie ouest de l’île principale de Honshu. Paysages variés, villages authentiques, multiples richesses culinaires… Direction Okayama et Hiroshima, 2 préfectures de cette vaste région qui entoure la mer intérieure de Seto.
Avant de commencer le G&M Tour Japon, petite balade touristique pour découvrir la ville d’Okayama (à 1 h de Kyoto et 35 minutes d’Hiroshima), capitale de la préfecture éponyme ; le château d’Okayama et le parc attenant Koraku-En en sont les principales attractions touristiques.
Le château est remarquable, dominant la rivière Asahi. Sa couleur sombre et ses dorures lui ont valu le surnom de Corbeau d’Or ; il suffit de traverser la rivière par un petit pont pour se retrouver dans Korakuen, le parc face au château. Ce vaste jardin est une pure merveille, on y trouve des essences d’arbres très différentes, pruniers, cerisiers, bambous, plantations de thé… des collines artificielles, des étangs… mais l’ensemble a conservé un caractère authentique et traditionnel assez épuré.
Après la promenade dans le parc, on passe aux choses sérieuses avec la Conférence de Presse à Okayama, avec Shunji Miyagawa, Chef Editeur du G&M Japon :
Setouchi, c’est aussi une portion de littoral avec un terroir extrêmement riche, conséquence directe d’un climat très bénéfique. La culture de la vigne et celle de la pêche sont très présentes, le raisin muscat et les pêches blanches sont réputés comme fruits juteux et très sucrés.
Au sud-est d’Okayama et tout près de la ville de Sétouchi, on est sous le charme en découvrant l’oliveraie de Ushimado sur les hauteurs d’une colline face à la mer de Seto… un cadre fabuleux, un panorama exceptionnel:
Le climat de Setouchi est effectivement propice à la culture des oliviers : il est doux et chaud avec des airs méditerranéens.
12000 oliviers, 3ème génération, Hattori Kyoichiro est fier de nous présenter sa petite entreprise « Ushimado Olive Garden ». Les olives d’Ushimado ont un goût particulier, assez douces avec une chair assez croquante. Dix tonnes de production et une huile d’olive extra vierge au goût plutôt doux. Étonnamment, l’activité principale est orientée vers les cosmétiques, grand choix de savons et de crèmes pour avoir la peau toute douce ^^
En bas de l’oliveraie, l’hôtel Limani nous transporte d’ailleurs instantanément en Méditerranée… on se croirait téléporter en Crète!
Mais une cliente est là pour nous rappeler qu’on est bien au Japon…
Prenons le Shinkansen pour rejoindre Hiroshima ; aussi rapide (voire plus) que le TGV… mais la comparaison avec le TGV s’arrête là : seulement 0.03% des Shinkansen ont du retard, et le retard moyen est de… 6 secondes! Et sur les grandes lignes ils se succèdent toutes les 7 à 15 minutes, no stress si on en rate un, on prend le suivant!
Vous aurez remarqué l’avant caractéristique du Shinkansen: les ingénieurs et designers japonais se sont appliqués à imiter la forme du bec et de la tête du martin-pêcheur pour dessiner l’avant de leur train rapide. Le résultat est simplement bluffant : un peu comme le martin-pêcheur qui pénètre facilement dans l’eau, la formation des ondes de choc et du phénomène « oreilles bouchées » dans les tunnels s’en trouve sensiblement limité!
Arrivés à Hiroshima en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, nous voilà partis ensuite à la découverte d’une fabrication du célèbre alcool japonais: le saké.
Pas une grosse usine, mais une maison à dimension humaine, où tout est réalisé à la main, et qui se trouve à Takehara:
Le saké est obtenu à partir d’un mélange de riz et d’eau; mais la qualité d’un saké est lié à la qualité des ces éléments et l’eau étant reconnue ici par sa pureté et sa bonne teneur en minéraux, on démarre dans de bonnes conditions! Les grains de riz sont polis et un travail de fermentation permettra d’obtenir cette boisson très prisée des japonais. Pour démarrer le processus, un mout va transformer les amidons de riz en sucre, et avec l’ajout de levures, le sucre sera converti en alcool.
Pour finir, une petite dégustation est incontournable…
A de rares exceptions près, le saké se boit jeune et la teneur en alcool varie entre 10 et 16 degrés.
Petite promenade dans les rues de Takehara pour finir:
Prochain épisode : toujours avec le G&M Japon, visite d’une fabrique de Katanas, les fameux sabres japonais!
Histoire à suivre…
Bravo pour ces superbes photos qui m’ont fait rêver !