El Bulli: un dîner chez Ferran Adrià
La nuit dernière, j’ai fait un rêve hors du commun: nous étions allés manger à El Bulli chez Ferran Adrià!!!
Aller chez Ferran Adrià c’est le rêve de tout
gastronome ; d’ailleurs, il a fallu un extraordinaire concours de
circonstances pour que nous ayons la chance d’aller manger à El Bulli. Le
restaurant est en effet saturé de demandes (400000 chaque année) et seules 8000
personnes par an peuvent y aller. Il paraît même que certains clients
assortissent leur demande de réservation d’une lettre de motivation !
La route qui mène au restaurant, étroite, à flanc de
montagne, longe le bord de mer ; tandis que le paysage se fait sauvage,
apparaît, douze kilomètres après Roses, une bâtisse blanche en bord de mer.
Nous voici arrivés au temple de la gastronomie mondiale.
L’émotion est déjà bien
présente et, après avoir monté quelques marches, nous arrivons devant une large
baie vitrée. La cuisine est juste là: un ballet exceptionnel qui se
déroule sous nos yeux. Le nombre de cuisiniers est impressionnant, leur
concentration aussi : la tension est palpable, les gestes sont précis, les
choses s’enchaînent parfaitement et tout semble aller pour le mieux. Ferran
Adria, le maître, est bien entendu là, tel un chef d’orchestre. Très accessible
malgré le début du service imminent et son statut de star absolue, il nous
salue et se prête au jeu des photos avec une gentillesse et une amabilité
totales – il parle très bien français.
Nous partons ensuite en salle à manger et sommes accueillis
par Juli Soler (le chef de salle et copropriétaire du restaurant) qui parle
couramment français lui aussi. Notre maître d’hôtel, en plus d’être extrêmement
souriant et aimable, connaît les plats sur le bout des doigts et va nous guider
tout au long du repas – croyez-moi, cela est nécessaire… Assez parlé… On
commence :
Tout d’abord les cocktails et les snacks – l’équivalent du
bol de noix de cajou et des olives vertes mais version Ferran Adrià.
Ferran Adrià : Canas
mojito y caipirinha
Ce sont des morceaux de canne à sucre imbibés au mojito et à
la caïpirinha : il faut sucer les bâtonnets… Le rendu en bouche est
impressionnant : une sorte de concentré des saveurs du mojito ou de la
caïpirinha.
Ce cocktail est servi avec du maïs:
Ferran Adrià : panuelo
En fait, il s‘agit d’une sorte de tuile de maïs très fine et
très craquante dont certaines parties sont salées et d’autres sucrées. En
termes de goût, on se rapproche un peu du popcorn en infiniment plus subtil et
plus fin.
Arrive alors un second cocktail:
Ferran Adrià : Gin fizz frozen caliente
C’est une version améliorée du gin fizz: la mousse du dessus, faite au siphon, est chaude, tandis que le fond du verre est froid. L’acidité est très présente dans ce cocktail et le contraste chaud froid est surprenant. Une nouvelle fois, les saveurs éclatent en bouche: c’est une redécouverte du gin fizz « classique » qui déclenche de très grandes émotions.
Ce second cocktail est servi avec des snacks
phénoménaux :
Ferran Adrià :
Aceitunas verdes – sfericas – I
La version Ferran Adrià des
olives: une boule contenant du jus d’olives vertes qui coule en bouche. C’est la
fameuse technique de sphérification qui étonne tant et a fasciné bien des
journalistes. Les olives sont accompagnées d’huile d’olive de grande qualité.
Ferran Adrià : Cacahuetas mimeticos
Il s’agit d’une
interprétation autour de la cacahuète. Le contour est légèrement durci tandis
que l’intérieur coule dans la bouche, laissant apparaître une crème de
cacahuète. Le rendu est impressionnant – goût et texture. Personnellement il
m’a semblé redécouvrir le goût de la cacahuète. Les six convives de la table
ont trouvé ce snack impressionnant.
Ferran Adrià : Galleta de sesamo
Une tuile super légère de
sésame dont la saveur est très japonisante. La texture et le goût sont une
nouvelle fois impressionnants mais ce qui frappe le plus c’est la légèreté des
tuiles.
Ferran Adrià : Galleta japonesa
C’est le snack le moins
réussi (bien qu’on reste à un niveau stratosphérique ;)). Assez neutre en
bouche, il vaut surtout pour la légèreté de la galette et pour la beauté de la
présentation.
Ferran Adrià : Chips de vanilla
J’ai trouvé ces chips de
vanille absolument exceptionnelles : les chips ultra-fine sont très
craquantes et font exploser les grains de vanille en bouche, pour un rendu
final démentiel ! Un sentiment partagé unanimement…
Ferran Adrià : Cereza umeboshi
Un nouveau snack d’inspiration japonaise : le terme
umeboshi désigne une préparation japonaise de prunes marinées dans du sel, de
l’eau de vie et des feuilles de shiso. Une façon très originale de servir des
cerises (notons au passage si besoin était que les cerises sont d’excellente
qualité).
Ces snacks remplacent idéalement ce qu’on voit souvent dans les restaurants français, à savoir le traditionnel pain beurré: d’une part ils sont beaucoup plus légers et mettent idéalement en appétit, d’autre part ils permettent de (re)découvrir plein de saveurs.
Ferran Adrià : Flor en nectar
Au centre de chaque fleur,
un liquide jaune – sans doute à base de jaune d’œuf – avec un parfum de fleur
très fort. Il faut aspirer ce liquide comme le ferait une abeille.
Excellent !
Vient alors un plat à la texture phénoménale :
Ferran Adrià : Esponja de coco
Il s’agit d’une sorte de crumble spongieux parfumé à la noix
de coco (en fait c’est très difficile à décrire pour tout vous dire…). La
texture est celle d’une éponge, d’où le nom du plat : nous n’avons jamais
rien mangé de pareil et c’est vraiment délicieux. Le maître d’hôtel nous
explique que ce résultat provient d’une technique de lyophilisation.
Les techniques utilisées par Ferran Adrià ont pour but de procurer du plaisir et une émotion maximale, ici c’est vraiment très réussi.
Ferran Adrià : Cactus margarita
Une nouvelle fois, il
s’agit d’une interprétation autour d’un cocktail. En fait, le morceau de
feuille de cactus est imbibé de la saveur de la margarita. La consistance de la
feuille, très végétale, est magnifique.
Ferran Adrià :
Bizcoccho de sésamo negro y miso
Ce biscuit de sésame est
d’une légèreté absolue… Franchement à ce niveau là, c’est du jamais vu ;
une nouvelle fois on dirait presque une éponge ! La petite touche de miso
qui surmonte le gâteau répond au fort goût de sésame noir ; l’ensemble est
parfaitement équilibré.
Ferran Adrià : Hoja de
ostra con rocio de vinagre
On m’avait parlé de la
fameuse feuille d’huître mais je n’en avais jamais goûté. Bien que ce plat soit
très simple, j’ai trouvé que la saveur d’huître était très forte. L’association
avec le vinaigre est très bonne. C’est sans doute le plat le plus simple de ce
menu mais il m’a beaucoup surpris.
Ferran Adrià : Canapé
de jamón y gengibre
Ce plat était tellement bon
que je l’ai mangé une première fois sans prendre la photo réglementaire. Heureusement
on m’en a redonné un (et croyez-moi j’en aurais bien mangé dix). Le goût est
exceptionnel tout comme le contraste des textures entre la petite tuile au
gingembre et le lard gras de jambon serrano laqué. Franchement, ce canapé est
un monument ! C’est d’ailleurs dommage qu’il soit si petit ( ;))
Ferran Adrià : Trufa sorpresa
Deux chips de figues avec
une confiture de figue et une mayonnaise de truffe noire à droite, une truffe
en sphérification entourée de filaments d’artichaut.
Ferran Adrià : Té de perifollo
Littéralement un thé de cerfeuil : une nouvelle fois,
il provient d’une technique de lyophilisation. Le cerfeuil est mixé, congelé
puis lyophilisé et remélangé à de l’eau. Le goût de cerfeuil est très fort et
très pur (ce thé n’est en effet ni salé ni poivré, ce qui au départ paraît
étrange).
Le ressenti à ce moment du menu est déjà
phénoménal. Mais la suite va littéralement nous laisser bouche-bées…
Ferran Adrià : Gambas dos cocciones
Je n’ai pas pu photographier la cuillère avec laquelle est
servi ce plat (désolé…) et qui contient une bisque de gambas très puissante. On
boit la cuillère puis on mange les pattes de la gambas qui sont très croustillantes
et préparées pour être comestibles ; on termine en mangeant le corps de la
gambas. La cuisson de la gambas est un mystère total (l’intitulé du plat dit
deux cuissons mais je n’ai pas eu plus d’informations). Au final la chair est
moelleuse et goûteuse comme s’il s’agissait d’une cuisson basse température.
Bluffant !
C’était la première fois que je testais les
cuissons basse température… Croyez-moi il n’y a pas photo tant le résultat est
bon !
Ferran Adrià : Almendra mimética
Selon moi, il s’agit du
plat le plus abouti de tout le menu avec le canapé de gingembre. J’y ai tout
trouvé : le goût, la texture, la légèreté, le contraste chaud / froid et
acide / doux bref c’est un autre morceau de bravoure ! Il s’agit d’un
assemblage subtil d’amandes réelles et sphérifiées avec un granité à la tomate
et un morceau de mangue. Le ressenti est sans comparaison avec quoi que ce soit
d’autre.
L’enchaînement des plats
est régulier, chaque arrivée est un nouvel émerveillement. Ca ressemble aux
vagues qui se cassent contre le littoral et qu’on entend quand on sort et qu’on
passe devant la grande baie vitrée où travaillent les cuisiniers (parce
qu’évidemment je n’ai pas pu résister à l’envie d’aller revoir la cuisine en
action… ;))
Ferran Adrià : Berberechos con yuzu
Un plat superbe, toute en
subtilité : les coques, cuites à basse température sont accompagnées d’un
petit fenouil cru (au centre) et de yuzu confit.
Ferran Adrià : Estanque
Une sorte d’intermède dans
le menu avec ce glaçon creux citronné parsemé de thé au cerfeuil. Très
rafraîchissant…
Et ça continue…
Ferran Adrià : Rosas / Alcachofas
Le croirez-
vous ? Vous avez devant vous un carpaccio de rose et d’artichauts… Je
n’imaginais même pas qu’un tel carpaccio puisse exister ! En bouche c’est
la fraîcheur et l’enchevêtrement des goûts qui prédomine. J’ai adoré.
Pour poursuivre, un petit sandwich (enfin…vous allez voir ce que je veux dire):
Ferran Adrià :
Bocadillo de calabaza y almendra
La photo ne montre qu’une partie du bocadillo (le reste
était déjà mangé quand la photo s’est rappelée à mon bon souvenir). Ce sandwich
est constitué d’une « meringue ultra légère d’amande » en guise de
pain et de courgettes finement confites en guise de garniture. Que dire ?
Grandiose.
Le plat suivant marque un
retour aux saveurs japonisantes (rassurez-vous, on se rapproche de la fin…)
Ferran Adrià :
Ortigulla al thé / Shabu-Shabu de piñones
Le thé a une saveur de
terre très prononcée, comme les thés bruns japonais. Les raviolis de pignons
fondent en bouche laissant se répandre les crèmes qu’ils contiennent. Il faut
tremper rapidement les raviolis dans le thé puis les manger et enfin boire le
thé. Les goûts de pignon et de terre s’allient à merveille. Une nouvelle
merveille !
Le repas continue avec des ormeaux (une nouvelle découverte
pour moi…) :
Ferran Adrià : Abalone
Les ormeaux sont cuisinés avec diverses algues… Le goût est
à la hauteur de la beauté de l’assiette. A ce moment du repas, on est plus que
jamais au paradis.
Les viandes arrivent bientôt mais on termine le cycle fruit de mer avec:
Ferran Adrià : Cigala al natural
Une langoustine cuite une nouvelle fois à basse température,
accompagnée d’une sauce au sésame. Le plat vaut une nouvelle fois pour sa
cuisson. Sincèrement je suis resté pantois devant cette langoustine.
La suite reste de la même trempe:
Ferran Adrià : Ravioli de parmesano
Trois ravioles fourrées au
parmesan… La pâte est d’une finesse extrême (franchement, je ne saurais pas
vous dire à base de quoi elle est faite). Les ravioles sont accompagnées d’une
petite boule de vinaigre balsamique réduit (dans le petit pot blanc en haut à
droite de la première photo). L’association parmesan / balsamique fonctionne à
merveille mais c’est surtout la légèreté de l’ensemble qui fascine.
Les viandes arrivent:
Ferran Adrià : Canapé
de conejo y sus menudillos
Deux tuiles légères recouvertes
de divers morceaux du lapin (foie, rognons,…) et accompagnés d’œufs d’escargots
(sur la tartine de droite). Sincèrement je ne suis pas fan des abats à la base
mais là c’est passé comme une lettre à la poste…
Le deuxième plat de viande
est encore à base d’abats… J’ai une nouvelle fois entamé le plat avant la
photographie. Désolé mais c’était trop bon et trop beau !
Ferran Adrià : Riñones de cabrito con consomé al jerez ,
yogur y hinojo
Des rognons remarquablement
tendres avec une crème au Xérès… Tout simplement exceptionnel.
Ferran Adrià : Sopa de miso
Avant les desserts, une
soupe miso très forte en goût (et oui ce n’est pas une crème anglaise…).
Ferran Adrià : Cereza con kirsch
Les desserts vont se
succéder, avec comme point d’orgue un assemblage de chocolat et de mandarine.
Ils sont très peu sucrés et laissent apparaître le goût des différents
composants avec une très grande netteté.
Les cerises sont entourées d’un glaçage quasi sans sucre au
chocolat tandis que dans le bol se trouve une mousse de kirsch.
Le dessert suivant est une boule creuse glacée de
noix de coco. La photo de la boule n’a pas eu lieu mais vous allez voir le
résultat après début de dégustation ;). Je me suis demandé comment les
cuisiniers faisaient pour faire cette sphère.
Ferran Adrià : Coco
Ferran Adrià : Hojaldre de piña
Une sorte de tuile d’une
légèreté absolue avec une saveur d’ananas très puissante. C’est le seul dessert
relativement sucré du menu.
Ce dernier dessert est suivi
d’une véritable œuvre d’art… Je suis un très grand amateur de chocolat noir et
je vous assure, j’ai été servi avec…
Ferran Adrià : Raíces
…ces racines (la traduction
du nom de cette assiette). Le chocolat est présenté sous toutes ces formes
(poudre lyophilisée, tuiles, éléments plus moelleux). La mandarine qu’on
entr’aperçoit au centre (en orange) est très subtilement présente, laissant
poindre une note acide en fond de bouche qui contraste avec le goût chocolaté.
Après ce dernier dessert,
qui sonne comme un bouquet final, viennent les mignardises (appelées
« morphings »). Bien que repu, la légèreté générale des plats fait
qu’il est facile de goûter quasiment tous les morphings (je vous avoue avoir
quand même un solide appétit). On retrouve des éponges de chocolat blanc, des
tuiles aériennes, etc…
Que retenir d’un tel repas ?
Ferran Adrià est un vrai génie : son
inventivité est sans limites. Nous avons l’impression de ne plus être face à de nourriture mais d’art. La beauté graphique des différentes assiettes qui
s’enchaînent, le souci de perfection gustative ainsi que la cohérence
d’ensemble d’un tel menu démontrent le talent et la maturité d’un individu très
en avance sur son temps. Si je devais comparer Ferran Adrià à un footballeur,
il serait Zidane et Pelé réunis.
Mais, comme je le disais au tout début, tout cela n’était qu’un rêve…
Rêve pour moi, mais réalité pour François, un lecteur assidu du blog qui a pris le temps de prendre ces photos et d’écrire ce long compte-rendu pour me faire partager son repas… (les plus observateurs l’auront vu en compagnie de Ferran sur une photo). Avec son accord, je vous ai fait partager à mon tour son repas, car je pense qu’il pourra intéresser de nombreux lecteurs.
La cuisine de Ferran Adrià laisse rarement indifférent, les uns crient au génie, d’autres le décrient sans hésitation (ils sont nombreux et j’en connais au moins un ;-)).
Une question que l’on peut se poser: Ferran mérite t’ il sa 1ère place des 50 meilleurs restaurants du monde, classement établi chaque année par les 700 jurés du magazine britannique « Restaurants »?
J’ai toujours trouvé les classements en gastronomie complètement absurdes. Comment juger des émotions, comparer des cuisines qui peuvent être complètement différentes, et souvent complémentaires?
Il m’arrive d’ailleurs qu’on me demande, parmi tous les restaurants qu’on ait fait, lequel on a préféré: impossible pour moi de répondre à cette question avec un seul nom: comment classer Pic, Marx, Bras, Berasategui, Martin ou Gagnaire (pour ne citer que ceux là) les uns par rapports aux autres?
Pour ma part, je pense qu’en cuisine c’est comme dans tout, il en faut pour tous les goûts, et heureusement d’ailleurs! Que la gastronomie serait triste s’il elle ne se résumait qu’à un seul modèle de cuisine!
Mille mercis aux 2 F (François et Ferran) de nous avoir fait rêver un moment…
El Bulli
Carmen 15-17 entlo 2a. 08001 Barcelona (Spain)
tel (34) 933 425 616
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Quel bon souvenir !
Bonjour
J’ai eu la chance de tenter l’expérience El Bulli pour fêter les 30 ans de mon mari il y a 2 ans et demi ! J’utilise volontairement le mot « expérience » car El Bulli, cela n’est comparable à aucun autre restaurant, je n’arriverai pas à le classer parmi les autres restaurants que nous avons pu tester depuis quelques années, c’est vraiment à part. Ferran Adria fait travailler nos papilles mais tout autant notre mental : que c’est déroutant de mettre dans sa bouche un aliment donc on attend une consistance et un goût et d’avoir en réalité un autre goût et surtout une autre consistance. On apprécie d’autant plus les saveurs. Ce fut une expérience très plaisante.
J’ai ri à votre anecdote sur les lettres de motivation car pour avoir une table, j’ai fait une bonne dizaine de mails dès 1 an en avance, expliquant (suppliant ?) que je voulais faire une surprise à mon époux pour ses 30 ans… jusqu’à recevoir ce mail m’indiquant qu’on m' »accordait » 2 couverts tel jour à telle heure (on ne choisit pas le jour et l’heure où on va chez El Bulli !).
Désolée de tant écrire mais cette expérience magique valait bien quelques lignes sur votre merveilleux blog !
Bravo pour le reportage ! est-ce de la cuisine ou pas ?! peu importe tant le moment doit être rempli d’émotion(s)
Euh… moi je suis 387390 ème sur la liste d’attente alors je te donnerai mes impressions sur la carte millésimée 2014
Pierre
Bluffant même si j’ai un peu mal à adhérer. Un Grand merci à toi Chantal de partager ce moment magique avec nous.
Magnifique! Et quelle chance!
Bravo – quel compte rendu : je l’ai lu avec passion. On s’y serait cru Sinon, pour le commun des mortels qui veulent gouter la cuisine de Ferran Adria, il a « El Bulli Hotel » à Seville, où j’ai passé trois jours merveilleux cet été. Pas de liste d’attente là bas ! J’en fais un descriptif sur mon blog pour ceux que cela intéressent.
Encore une chose qui ne m’arrivera jamais de faire. Ou alors, je dois jouer au loto!!! Bisous
bonjour
je suis une lectrice assidue mais je n’ai jamais envoyé de commentaires.
je voulais aujourd’hui vous dire que nous revenons de 2 semaines de vacances dans le bordelais et que nous avons largement profité de vos conseils gastronomiques et nous avons notamment passé d’excellents moments à cordeillan bages, à la table de montesquieu et au chapon fin.
merci encore.
j’en profite pour vous recommander un petit restau plus simple mais très honorable : le vieux presbytère à Montagne près de saint Emilion
bien cordialement
ça laisse rêveur
un petit veinard ce François, j’ai vu à la télé que le jour même des ouvertures de réservation, les places sont toutes prises au bout de 3 heures, c’est dingue, mais ça doit être magique, merci à toi et François pour ce rêve.
Oh, ben dommage que ce ne soit pas toi, mais le reportage était très intéressant. J’espère que tu auras l’occasion de tester par toi-même.
Bises,
Anne
Merci pour ses photos je suis déjà allée chez El Bulli, malheureusement sans appareil photo à l’époque, une cuisine, un cadre, un service absolument enchanteur, comme tu le dis il est difficile de noter un restaurant, tout dépend de l’ambiance, des amis avec qui l’on est, ce week end nous étions chez Régis Marcon, c’était délicieux mais une cuisine vraiment autre.
Bonne journée
Ou là là, j’y ai cru, je me suis dit c’est pas vrai quelle veinarde, moi qui attends cela depuis si longtemps.
Je plaisante, j’aurai été ravie pour toi. Un jour peut-être en vrai de vrai !
En tout cas cela confirme mon envie de découvrir sa façon ou son art de cuisiner. Cela semble tout à fait incroyable. Quelle expérience !
Merci à toi et à ton lecteur François de nous permettre d’approché le rêve d’un peu plus prêt.
Bises
Je vais certainement me faire huer, mais, sans vouloir ni décrier ni critiquer, pour moi ce n’est plus de la cuisine, c’est de la chimie !
Certes, il en faut pour tous les goûts …. pour ma part, cela ne fait pas rêver.
Mais merci pour le reportage, très interessant !
Tu as réussi jusqu’au bout à nous faire naviguer sur un beau nuage, les yeux et les papilles pétillants, bravo . Moi non plus je n’ai jamais goûté. Quant aux grands restaurants, je suis parfaitement d’accord avec toi, il y a tellement de paramètres dont beaucoup très subjectifs. En tous cas merci pour ce petit rêve-voyage
Héhéhéhé ;o)
Décrier, c’est un bien grand mot, interressant mais assez chiant dès la deuxieme fois parce que tout est mou et tiede, c’est plus dans l’esprit de ce que je pense…
Marrant ton ami francois, on se ressemble beaucoup et je croyais que t’avais réussi à me piquer une photo perso !
Ce qui rajoute à l’ennui, c’est l’impossibilité d’accord mets/vins dans la mesure ou c’est la perpetuelle avalanche de plats…
Par contre, des gens qui sont allés un peu plus loin qu’escoffier comme pierre gagnaire (rumeur de fermeture ?) garde des plats avec une vraie mache, un vrai plaisir gustatif, donc j’aime beaucoup de progres culinaire actuel et oui, pour répondre a ceux qui disent que c’est de la chimie, la cuisine est depuis la nuit des temps de la chimie et cela n’est pas pres de changer : il importe encore pour certains gastronomes le plaisir gustatif ce qui rarement le cas avec des mini portions molles et tiedes
Tres bon rapport!
J’ai aussi lu les commentaires au dessus: « (on ne choisit pas le jour et l’heure où on va chez El Bulli !) » Bof, peut etre ce genre de resto est pas mon affaire.
J’ai une amie qui était y allée manger une fois et elle n’était pas contente… Chacun a son opinion.
Coucou Chantal ;
Voila un endroit où je rêve aller un jour .
Très beau reportage et très jolies photos .
Amitiés de Liège ,
Roland
Quelle coïncidence !
Coucou! Je tombe sur ton article auj et c marrant, ce we je me suis procure « une journée a El Bulli » ai commence a le lire et c vrai qu’on peut se demander si c tjs de la cuisine. Il y a plus de personnes en cuisine qu’a table et le nombre de demandes est bien plus élevé. Enfin bref je me demande aussi comment on arrive a faire un classement!!!
Absolument sublime ce billet ma chère Chantal, je m’imaginais aussi devant tous ces sublimes plats juste en te lisant…..je crois que même si on accroche pas forcément avec ce style de cuisine, et bien El Bulli reste cependant une adresse incoontournable et exceptionnelle à essayer !!!!!! Bises
Je croyais que c’était ton mari ,sur la photo avec Ferrian !!
Et je me demandais pourquoi tu n’accordais pas les mots au féminin!
Je suis passée cet été par hasard devant le restaurant, c’est vraiment perdu!
Mon mari l’avait ( naivement ) coché comme restaurant à faire dans notre guide. Ben non!
et bien!!!
ça donne sacrément envie. Dommage que tu n’aie pu (pour le moment), être l’heureuse élue de cet instant magique. En tout cas merci à ton ami de nous avoir fait partager ce repas hors du temps!
je suis scotchée par ce repas. c’est une vraie expérience qui ne ressemble à rien de connu. je suis contre les classements de restaurants et de toute manière comme il est quasimenent impossible d’y aller, je pense qu’il vaut mieux le laisser comme un fantasme. Impossible de dire ce que je préfère tant que l’on n’a pas gouté le plat. merci chantal d’avoir retransmis cette expérience
J’en ai la chair de poule ! Et ton billet est très bien enveloppé : j’ai vraiment cru que tu avais eu la chance de manger chez ce grand.
En tout cas, le nombre de mets est impressionnant et la mise en scène semble assez spectaculaire bien que minimaliste.
Du grand art !
Wouahou, un vrai festival! Je reste admirative devant un tel travail, et surtout, je suis jalouse de toi!!!!
C’est extraordinaire de vivre ça! Oui, pour moi c’est toujours de la cuisine, à l’extrême de l’expérience culinaire.
Merci de nous faire partager ça!
Ridicule
heureusement que ce type de restaurant est élitiste, les pilulles pour les restaurants ne son malhereusement pas loin. Vive le produit et la simplicité. Resto pour friqué en manque de sensation. Pathétique
Combien ?
Bonjour,
Impressionnant tout cela….mais à combien s’élève le prix d’un tel repas ?
Comment avez vous réussi à avoir 1 table là bas?
Superbe reportage.
Comment avez vous réussi à avoir 1 table là bas?
Mon épouse et moi y avons été là bas en 2000 et 2001. A l’époque, Ferran brillait avec une cuisine plus classique mais très très relevé. Depuis, j’essaie d’y retourner pour voir comment ca a évolué, et ca n’est plus possible
S Lloyd > Effectivement, cela devient de plus en plus difficile d’avoir 1 table chez El Bulli; et la fermeture prévue du restaurant de Ferran Adrià ne va pas arranger les choses…
el bulli
le côté innovant est assez surprenant j’ai tres envie d’essayer
des plats similaires
Quelle chance d’avoir pu pénétrer et savourer dans ce restaurant.
Un véritable rêve :O